vendredi 14 février 2014

Martinique... Les retrouvailles - épisode 1 -

Nous sommes maintenant au mouillage à Sainte Anne. Nous nous préparons à accueillir la famille et les amis. Nous sommes heureux et impatients de les retrouver, ici, sous le soleil tropical. Valentin est excité à l'idée de revoir ses cousines. Les premiers arrivant sont Christophe et Sonia et leurs deux filles Justine et Amélie. Christophe est le frère de Sandrine et le mien d'adoption. Nous nous étions promis de nous retrouver lors de notre voyage. Ils ont tenu parole et ont réservé une maison depuis l'été dernier pour passer les 15 jours, des vacances de février, avec nous en Martinique.


L'occasion de vous présenter Sonia qui, hormis le fait d'être ma belle sœur adorée, est notre gestionnaire en métropole pour toutes nos affaires courantes. Je dois souligner ici que, le fait d'avoir quelqu'un de confiance qui s'occupe de votre courrier et de tout ce qui touche à vos affaires, est tout simplement indispensable. La tranquillité d'esprit que cela procure est remarquable.

Un grand merci Sonia pour ton sérieux et ton dévouement...


Au programme, détente, jeux, baignades, visites et bien sur, Apéro et repas pris en commun.
Les vacances, quoi ! Même pour nous.

Mes petites chéries et ma grande (par l'age) chérie.


Menu dégustation. Langouste négociées chez les pêcheurs, le matin même.


L'abus d'alcool est dangereux pour la santé. Visite de la distillerie "La Mauny"
A propos papa, comment on fait le rhum?
Et bien, comme le Calvados mon enfant, sauf que l'on met de la canne à sucre à la place des pommes.


C'est beau, la mer !



Ti pirate ou ti singe ?


Le marché de Saint-Pierre avec ses figures locales.









La célèbre prison de Saint Pierre, ancienne capitale de l'ile, d'où, après l’éruption de la montagne pelée en 1902, le seul survivant de la ville, Louis-Auguste Cyparis, sortit indemne. Ironie du sort, il fut protégé, des mortelles nuées ardentes, par les épais murs qui le retenaient prisonnier.

Arborescent, cette fougère.

La tristement célèbre, montagne pelée.

Promenade dans le domaine d'émeraude.
La Martinique est surnommée " L’île aux fleurs".










mardi 11 février 2014

Le retour... suite.

Nous aimons bien cette petite marina de Rivière Sens, l'accueil y est sympathique et elle est équipée de tous les services dont nous avons besoin.


Tous, sauf le gasoil dont il faut faire le plein. En effet, C'est la grève des gérants de stations y compris celles des ports.
"Bienvenus en France".
Innocemment, il est 7h30 lorsque nous amarrons rêve bleu au ponton du précieux liquide dont le volvo de 55 cv se délecte et consomme sans modération.
Sur le panneau d'accueil les horaires indiquent 6h30 à 17h.
L'aimable pompiste doit, en bon Antillais qui se respecte, être sur la route qui le mène de la station du bord de la route au distributeur du ponton soit environ 50 mètres.
Mauvaises langues que nous sommes, après un petit repos d'une demie heure, je décide d'aller jusqu'à la station pour l'aider à retrouver le bon chemin. La station est fermée, aussi, j'interpelle un cycliste de passage, qui lui n'a pas besoin de carburant. Il me dévisage en me demandant de quelle planète je débarque. Je lui répond de la planète océan. Il rigole, ses dents blanches éclatantes sur sa peau noire et luisante par l'effort.
Dans le doute je ris aussi, le sourire s’efface vite lorsqu'il m'informe de la situation. Cela fait une semaine qu'il n'y a plus une goutte de carburant dans les îles Françaises.
Il aura fallu attendre le lendemain pour négocier avec le gérant de la station, présent quelques minutes par jour et qui distribuait avec parcimonie quelques litres aux véhicules prioritaires. Guêtant l'instant ou l'homme le plus important du moment apparu et me voilà avec mes deux bidons de 20 litres à faire le pied de grue sous un soleil de plomb aux abords de ladite station. Deux heures plus tard, après une âpre négociation à l'Antillaise, me voilà, discrètement, (c'était la condition) de retour au cannot avec 40 litres d'or liquide tant convoité. 10 litres supplémentaires acheté à un aimable plaisancier local et nous voilà rassuré pour l'autonomie de retour.


Le lendemain, enfin rassasié, le volvo nous propulse hors de la marina direction les Saintes.
Nous prenons la bouée deux heures plus tard dans cette jolie baie que nous apprécions également.

Un petit tour d'horizon pour voir si nos copains les dauphins sont toujours là. Quelques questions aux habitants locaux et nous avons la confirmation qu'ils ont désertés les lieux depuis notre départ au mois de novembre. Un peu tristes, nous nous consolerons autrement.
Signe du destin, le lendemain matin, branle bas de combat à l'heure du petit déjeuner;
"Dauphin sur l’arrière tribord"
Un, puis deux, puis un tout petit, probablement "éclair" qui doit avoir cinq mois maintenant.
Ni une, ni deux, j'enfile le maillot, les palmes, masque et tuba et direction le groupe qui est d'humeur joueuse.
Sur place, je reconnais ma copine "jojo" et comme pour combler mon ego, j'ai l'impression qu'elle me reconnait et de nouveau, nous jouons ensemble dans une danse gracieuse et bondissante. Cela dure plus longtemps que la première fois et je suis comblé et ému une fois de plus. Je ne verrai pas le reste du groupe qui a repris le large. Merci "jojo".


Nous resterons trois jours avant de poursuivre notre route. Cap sur la Martinique, la Dominique patientera encore un peu. Nous arrivons à Grande Anse d'Arlet à 21 h, l'occasion pour Sandrine de faire son baptême de mouillage de nuit, sous la pluie de surcroît. Nous nous faufilons prudemment à travers les bateaux déjà endormis à la lueur de nos lampes torche. Nous avons l'avantage de connaître les lieux et nous jetons l'ancre à quelques brasses de la plage juste derrière les pêcheurs, là où les plaisanciers ignorant n'osent aller.
Une nuit paisible et réparatrice nous fera nous lever de bonne heure pour continuer vers le Marin avant Sainte-Anne, but ultime de notre voyage retour pour accueillir notre famille et amis qui arrivent d'ici quelques jours.






dimanche 9 février 2014

Rêve Bleu... Le retour...

Après nos errances de mouillages en mouillages dans l' archipel des îles vierges britanniques, l'heure du retour en Martinique a sonné. En effet, nous avons rendez vous avec famille et amis à partir du 14 février pour un mois de retrouvailles pour notre plus grand bonheur et celui de ti pirate impatient de retrouver ses cousines et copains.
Comme depuis le début du mois de décembre, la navigation, déjà compliquée en temps normale, car contre vent et mer, s'annonce sportive et musclée vu les conditions actuelles.
Comme d'habitude, il va falloir viser juste la petite fenêtre météo qui va nous permettre de ne pas trop souffrir.
Après quelques jours d'études attentives, elle se dessine pour le 1 février. La décision est prise, on lève l'ancre direction le Sud avec une escale dodo prévue à Nevis. Près de 120 miles nous séparent de là et ça va pas être une partie de plaisir.
Le vent est établi à 20 nœuds en ce dimanche matin, c'est déjà beaucoup. Deux ris dans la grand voile, un torchon en guise de voile d'avant, nous quittons Virgin Gorda. La mer tient toutes ses promesses, nous escaladons une houle impressionnante en ce début de traversée avec 4 à 5 mètres de creux. 
Les fond aux abords des îles remontent brutalement, passant de plus de mille mètres à quelques dizaines.
La grosse et puissante houle atlantique n'ayant plus l'espace de s'étaler en profondeur, monte en surface qu'elle transforme en montagnes russes (antillaises pour la circonstance).
J'envisage un instant de faire demi tour pour attendre un terrain de jeu plus acceptable. Fort heureusement et conformément à mes espoirs, avec l'éloignement de la cote, la mer se calme et se stabilise à 3 mètres de creux plus ou moins ordonnés. Je cale le bateau à 50 ° du vent et nous filons à plus de 9 noeuds.


28 heures plus tard nous arrivons à destination. Nous avons passé Saint Martin, Saba, Saint Kitts et nous jetons l'ancre à Névis avec ce qui nous reste d'énergie. Cette étrange sensation d'être passé sous un TGV, nous plonge dans un coma profond pour quelques heures de répits. 

A peine les deux yeux ouverts et à nouveaux, il faut songer à repartir pour une nouvelle nav de 12 heures, direction la Guadeloupe. Les conditions météo étant encore favorables, nous visons la petite marina de Rivière Sens que nous avions testé à l'aller. Nous pourrons nous y reposer efficacement et remettre de l'ordre dans le bateau.
Arrivé plus vite que prévu, nous patienterons 2 heures au large, en attendant que le jour ce lève sur l'entrée du.port.