dimanche 31 mai 2015

Retour en Guadeloupe... Deshaies, la paisible...



Nous n'avions fait qu'une très courte escale à Deshaies, petite ville à l’extrême nord ouest de la Guadeloupe. Une escale prisée des navigateurs car bien protégé sous le vent de la cote Caraïbes et à mi chemin entre La Dominique et Antigua. 
Nous décidons donc de nous y arrêter quelques jours et d'explorer les alentours.







Après quelques jours, une bonne surprise...
Notre Susie internationale arrive,en route vers le sud.
Encore l'occasion de passer de bons moments ensemble.


...repas à bord de "Spirited Lady"...


... espace jeux sur l'immense plage arrière de notre Lady...



... l'incontournable promenade des chiens, le matin...


...Picnic, façon Robinsson, au bord de la rivière...


...Lassa et ses dread loocks qui fascinent Ti pirate...













vendredi 15 mai 2015

Changement de programme...

Nous devons poursuivre le voyage plus au nord/ouest vers Porto Rico et ses promesses d'ambiances Espagnole sous les tropiques. ça doit pas être mal!
Beaucoup d'équipages nous en ont dit le plus grand bien. Beaucoup, également, nous ont parlé du retour vers l'est de l'arc Antillais contre vents, houle et courants. C'est, très souvent, la galère !
Alors voilà, le vent étant encore fort en ce moment et voulant épargner à l'équipage le retour prévu comme pénible, je me résigne, la mort dans l'âme, à infléchir la route vers le sud.
La bonne humeur de Sandrine revient à mesure que s'éloigne le stress et le souvenir d'un retour, des îles vierges, l'an passé, pour le moins sportif...
... bref, du coup, on a beaucoup de temps pour descendre vers le sud et se mettre à l'abris pour la saison cyclonique.
Cap, donc, sur la brochette d'îles légèrement sous le vent que sont Saba, Statia, Saint-kitts, Névis et Montserrat.
Pour les deux premières, la visite va tourner court, à notre grand regret. La houle et le manque de mouillages abrités nous interdisent tous débarquements. Nous passerons juste une nuit à la bouée à Saba dans un mouillage, soit disant, le mieux protégé...
... les estomacs ont apprécié la protection, les poissons, aussi.

Saba

Après une bonne nuit passé dans la lessiveuse, le jour à peine levé, on file toutes voiles dehors vers l'île de Statia (Sainte-Eustache). La mer est dure et haché dans ces parages. les fond varient rapidement de plusieurs centaines à quelques mètres. La houle fait le tour de chaque coté de ces petites îles, créant une mer croisé et des courants aléatoires. Le vent s'engouffre par rafales dans ces goulets.
Vous l'avez compris, après une nuit d'enfer, c'est pas l'endroit que je préfère pour naviguer. Je peste et je râle à chaque vague qui bouscule "Rêve Bleu" et balaye le pont pour venir mourir sur nos tee-shirt tout propre.
Le passage devant Statia et la zone de mouillage avec 1 mètre de creux nous fait fuir en direction de St-kitts à une vingtaine de miles, avec l'espoir d'arriver avant la nuit et surtout un endroit calme pour se reposer.
La minuscule marina de port Zante à St Kitts nous accueil pour quelques jours et un repos bien mérité..
De là, nous visiterons sommairement les alentours. La capitale "Basseterre" mérite le détour avec son architecture coloniale plutôt bien conservé. 
Un petit mouillage plus au sud le long d'une plage déserte sans grand intérêt et nous voilà arrivé à Nevis au mouillage de "Charlestone"



Saint Kitts





Sandrine n'a pas voulu que j'investisse pour la fête des mères, dommage!




Ti pirate ne tarde pas à ce faire de nouveaux copains.









Sur Nevis, les singes ont remplacé les chiens.



Les Bains chauds (45°) de Charlestone, 
Rendez vous des habitants le soir après leur journée de travail;


Le somptueux hôtel de Golden Rock.
Créé par un artiste, il baigne au milieu d'un magnifique jardin tropical.




Ascension jusqu’à la source, au pied du volcan, qui alimente toute l'île en eau potable.


Rafraîchissement en cour de montée.
Un puits providentiel.




Retour au Golden Rock pour la pause déjeuner.








Montserrat


Autre source à Montserrat dont la légende dit que quiconque boit son eau reviendra à Montserrat.




Le terrible Volcan de Soufrière hill qui ravagea le sud de l'île en 1995.
Toujours actif aujourd'hui, la dernière éruption date de 2010, il interdit l'accès aux régions autrefois très prospère.



Les fumées, visibles à plusieurs kilomètres, témoignent de l'intense activité.



L'ancienne capitale "Plymouth" ravagée et engloutie en quelques secondes.


La population (5000 habitants) qui a décidé de rester est aujourd'hui réfugiée au nord de l'île et à l'écoute 24h/24h, guettant la moindre alerte.


Spectacle saisissant, nous avons un sentiment très bizarre devant les forces de la nature et un désastre de l'activité humaine en présence. On se sent tout petit. Le chaos nous amène, irrémédiablement, à réfléchir sur notre propre existence.



Wilfreid dit"Ti bone", notre guide est un rescapé de la catastrophe qui toucha son île.
Il a aujourd'hui 80 ans et aucune rancœur face au sort qui a discriminé sa famille et confisqué ses terres. Il était fermier sur les pentes Est du monstre et "temporairement" guide.



A coté du désastre, la nature est aussi merveille...