vendredi 15 mai 2015

Changement de programme...

Nous devons poursuivre le voyage plus au nord/ouest vers Porto Rico et ses promesses d'ambiances Espagnole sous les tropiques. ça doit pas être mal!
Beaucoup d'équipages nous en ont dit le plus grand bien. Beaucoup, également, nous ont parlé du retour vers l'est de l'arc Antillais contre vents, houle et courants. C'est, très souvent, la galère !
Alors voilà, le vent étant encore fort en ce moment et voulant épargner à l'équipage le retour prévu comme pénible, je me résigne, la mort dans l'âme, à infléchir la route vers le sud.
La bonne humeur de Sandrine revient à mesure que s'éloigne le stress et le souvenir d'un retour, des îles vierges, l'an passé, pour le moins sportif...
... bref, du coup, on a beaucoup de temps pour descendre vers le sud et se mettre à l'abris pour la saison cyclonique.
Cap, donc, sur la brochette d'îles légèrement sous le vent que sont Saba, Statia, Saint-kitts, Névis et Montserrat.
Pour les deux premières, la visite va tourner court, à notre grand regret. La houle et le manque de mouillages abrités nous interdisent tous débarquements. Nous passerons juste une nuit à la bouée à Saba dans un mouillage, soit disant, le mieux protégé...
... les estomacs ont apprécié la protection, les poissons, aussi.

Saba

Après une bonne nuit passé dans la lessiveuse, le jour à peine levé, on file toutes voiles dehors vers l'île de Statia (Sainte-Eustache). La mer est dure et haché dans ces parages. les fond varient rapidement de plusieurs centaines à quelques mètres. La houle fait le tour de chaque coté de ces petites îles, créant une mer croisé et des courants aléatoires. Le vent s'engouffre par rafales dans ces goulets.
Vous l'avez compris, après une nuit d'enfer, c'est pas l'endroit que je préfère pour naviguer. Je peste et je râle à chaque vague qui bouscule "Rêve Bleu" et balaye le pont pour venir mourir sur nos tee-shirt tout propre.
Le passage devant Statia et la zone de mouillage avec 1 mètre de creux nous fait fuir en direction de St-kitts à une vingtaine de miles, avec l'espoir d'arriver avant la nuit et surtout un endroit calme pour se reposer.
La minuscule marina de port Zante à St Kitts nous accueil pour quelques jours et un repos bien mérité..
De là, nous visiterons sommairement les alentours. La capitale "Basseterre" mérite le détour avec son architecture coloniale plutôt bien conservé. 
Un petit mouillage plus au sud le long d'une plage déserte sans grand intérêt et nous voilà arrivé à Nevis au mouillage de "Charlestone"



Saint Kitts





Sandrine n'a pas voulu que j'investisse pour la fête des mères, dommage!




Ti pirate ne tarde pas à ce faire de nouveaux copains.









Sur Nevis, les singes ont remplacé les chiens.



Les Bains chauds (45°) de Charlestone, 
Rendez vous des habitants le soir après leur journée de travail;


Le somptueux hôtel de Golden Rock.
Créé par un artiste, il baigne au milieu d'un magnifique jardin tropical.




Ascension jusqu’à la source, au pied du volcan, qui alimente toute l'île en eau potable.


Rafraîchissement en cour de montée.
Un puits providentiel.




Retour au Golden Rock pour la pause déjeuner.








Montserrat


Autre source à Montserrat dont la légende dit que quiconque boit son eau reviendra à Montserrat.




Le terrible Volcan de Soufrière hill qui ravagea le sud de l'île en 1995.
Toujours actif aujourd'hui, la dernière éruption date de 2010, il interdit l'accès aux régions autrefois très prospère.



Les fumées, visibles à plusieurs kilomètres, témoignent de l'intense activité.



L'ancienne capitale "Plymouth" ravagée et engloutie en quelques secondes.


La population (5000 habitants) qui a décidé de rester est aujourd'hui réfugiée au nord de l'île et à l'écoute 24h/24h, guettant la moindre alerte.


Spectacle saisissant, nous avons un sentiment très bizarre devant les forces de la nature et un désastre de l'activité humaine en présence. On se sent tout petit. Le chaos nous amène, irrémédiablement, à réfléchir sur notre propre existence.



Wilfreid dit"Ti bone", notre guide est un rescapé de la catastrophe qui toucha son île.
Il a aujourd'hui 80 ans et aucune rancœur face au sort qui a discriminé sa famille et confisqué ses terres. Il était fermier sur les pentes Est du monstre et "temporairement" guide.



A coté du désastre, la nature est aussi merveille...


mercredi 15 avril 2015

Cap au nord ...

Un retour de trois semaines en métropole pendant le mois de mars nous a permis de retrouver famille et amis. Une parenthèse dans le voyage très apprécié par l'ensemble de l'équipage. Après un an et demi passé sous les tropiques, ça fait tout drôle. Les basses températures, évidement, n'étaient qu'un vaste souvenir dans nos mémoires, mais ce qui nous a le plus surpris, c'est le manque de luminosité. Ils nous a fallu plusieurs jours pour nous réadapter aux couleurs ternes du au manque de soleil.
Heureusement, la chaleur était dans les cœurs et la lumière brillait dans les yeux.

La Normandie au mois de mars, c'est gris et ça caille !
Heureusement, Thierry, Béa, Céline et Tintin (l'âne) étaient là pour nous réchauffer.

De retour en Guadeloupe, nous retrouvons "Rève Bleu" sagement amarré au ponton de la marina de Saint-François en cette fin du mois de mars. Nous retrouvons, également, les couleurs vives de la caraïbes.
Le temps de faire l'avitaillement du bord et nous organisons la suite du voyage qui devrait nous emmener vers Porto Rico pour la fin mai.


La météo est belle en ce matin du 5 avril lorsque nous appareillons pour Antigua. Il est 5 heures et les premières lueurs du jour apparaissent. Nous sommes accueillis à la sortie du lagon par un petit grain, pas très méchant, mais fort désagréable en ce début de navigation.
Nous atteindrons English Harbour 10 heures plus tard et sous un grand soleil. Le temps de faire les papiers et nous filons vers la baie d'à coté, Falmouth Harbour, ou nous attendent nos copains Anglais. Je veux parler de Susie et de Gill et Alistair.
Nous jetons l'ancre à coté de "Spirited Lady" le magnifique yacht de Susie, qui, dés notre arrivé, exulte et emmène Valentin promener ses chiens sur la plage.


Le soir même, un petit concert très privé et "so British" au nom moins très privé Nelson Dockyard


Nous passerons quelques jours en leur compagnie dans cette baie
très protégée avant de retrouver "JAD" nos copains en catamarans. On avait convenu de se retrouver dans notre mouillage isolé de "Green Island" à quelques 10 miles de là.



Les enfants sont contents de se retrouver et nous passerons encore de bons moments ensemble avant que nos chemins se séparent de nouveau.
Eux descendent vers le sud et nous, ce sera le nord. 
Une escale à Barbuda et nous arrivons à Saint-Barthélémy le 14 avril. Comme l'an passé, nous mouillons l'ancre à Gustavia pour les formalités bien décidé à découvrir, un peu mieux, cette île qui ne nous avait pas fait bonne impression l'an passé.
Malheureusement, nos sentiments se confirment. Bien que plus confortable, cette fois ci, le mouillage de Gustavia n'est pas à la hauteur de la réputation de l'île et l’accueil, toujours aussi sélectif, en rapport avec l'épaisseur du portefeuille.
Bref, c'est clair, ici on "tolère" les "pauvres" plaisanciers au fond de la baie pourvu qu'ils soient discret.
Bye!Bye! Saint-Barth, on vous la laisse et cap sur Saint-Martin que nous atteignons le 17 avril.
Notre pote François habitant à Grand Case, notre point de chute ne souffre pas de doute et nous jetons l'ancre dans cette vaste baie.


On retrouve notre François... inter... National !