mardi 30 juin 2015

Lente descente vers le sud...

La descente le long de la Guadeloupe, nous offrira un beau mouillage à Malendure, plus communément appelé "La réserve Cousteau" dont une sculpture à l'effigie du célèbre plongeur trône par 12 mêtres de fond. L’Îlet pigeon, on s'en serait douté, est d'une richesse incroyable pour ses fonds marins.

Le lendemain, après un arrêt ravitaillement en eau et gas-oil à Rivière sens, nous arrivons dans l'archipel des Saintes, que nous retrouvons avec bonheur. Les dauphins qui avaient élus domicile en ces lieux ont définitivement pris le large. Après tout, c'est là qu'est leur place. On leur souhaite une longue vie heureuse.

Après quelques jours à tourner autour de notre bouée favorite (n°28) au mouillage de grand bourg, nous décidons de voguer vers Marie-Galante. un petit alizé d'est nous oblige à tirer des bords pour parcourir les 15 Mn qui nous séparent de port Louis ou nous devons jeter l'ancre. Une navigation agréable sous ce beau soleil matinal. Seule ombre au tableau, les sargasses qui prolifèrent sous les tropiques.
Ce sont ces algues, qui dérivent au gré des vents et des courants, qui ont donné leur non à la fameuse mer des Sargasses, localisé au large des Bermudes.


Depuis un an, on a découvert une nouvelle mer du même nom, au large de la Guyane et qui nourrirait toute la mer des Caraïbes. Longue de 500 km et large de 200, elle s'est crée, au dire d'experts, suite à la disparition des mangroves Brésiliennes qui retenaient les nutriments, charriés par les fleuves, nécessaires à leur développement. Les vents sahariens apportent également les nitrates et autres aliments qui accélèrent le processus.
Toujours est il, que cela représente un véritable fléau, pour la navigation, certes, mais également pour l'économie des îles qui tirent profit de la pêche et surtout du tourisme. En arrivant sur les plages, les recouvrant parfois de plusieurs dizaines de centimètres, elle se décomposent et émettent des gaz sulfureux nauséabondes et surtout nocifs.
C'est une belle illustration de l'effet papillon et de la bêtise humaine, pour rester poli. On coupe un arbre là sans se douter des répercutions à plusieurs milliers de kilomètres.

Marie-Galante, ce joli nom rendu célèbre, entre autre, par la chanson de Laurent Voulzy, incarne la nonchalance. On pourrait même dire que le temps s'est arrêté ici. Les paysages ne nous ont pas plus émerveillés que cela. Il faut dire que nous en avons vu de somptueux depuis le début du voyage. Serions - nous déjà blasé ?
Cette idée nous effraie, alors prenons le temps de découvrir cette île hors du temps. Après plusieurs jours à arpenter les routes et sentiers, nous sommes déçu par les promesses de la chanson. Les habitants sont très chaleureux mais nous avons trouvé l'île, dans son ensemble, assez sale avec des encombrants un peu partout probablement tombé de voitures ou camions aux propriétaires peu scrupuleux. Le respect de l'environnement est une idée abstraite, ici. J'ai peine à le dire, c'est d'autant plus curieux que nous sommes en territoire Français avec des infrastructures modernes et normalisés. Quel dommage!

Toutes voiles dehors vers la Dominique où on a hâte de revoir notre copain Boy boat "Bounty"et cette île généreuse sous tous ses aspects.
Bounty est au rendez vous, Il nous accueil avec son sourire gracieusement édenté et son Français loin des manuels scolaires mais avec le charme suffisant à une compréhension mutuelle.


Nous avons, pour lui, ramené du Parmesan rapé en boite. Denrée introuvable en Dominique et dont il raffole. Il est aux anges.
Durant notre séjour, nous explorerons encore des endroits que nous ne connaissions pas.

Sources chaudes et bains relaxants

cascade Chaudière


Le fond du cratère froid avec eau bouillonnante et odeur de souffre.


fabrication de plats en calebasses


Rozeau, la Capitale.







Depuis le temps que je voulais participer et ancienne colonie Anglaise étant, l'opportunité d'assister à un match de cricket se présente. L'australie  contre l'équipe des Caraïbes. apparemment, un match d'envergure vu l'engouement et le nombre de supporter.
Même la télé diffusait en direct.


Introduit et initiés par l'équipe de supporter Australiens, 
nous essayons de comprendre les règles du jeu.

Qui peut m'expliquer le tableau de marque ?????


Si le jeu est assez ennuyant, un match dure 4 à 5 jours, une manche par jour de 10 h du mat à 17 h.
Le spectacle se trouve ailleurs.



initiation pour Ti Pirate.




A mesure que les fûts de bierre descendent, l'ambiance monte proportionnellement.


Sacrés Australiens...







dimanche 31 mai 2015

Retour en Guadeloupe... Deshaies, la paisible...



Nous n'avions fait qu'une très courte escale à Deshaies, petite ville à l’extrême nord ouest de la Guadeloupe. Une escale prisée des navigateurs car bien protégé sous le vent de la cote Caraïbes et à mi chemin entre La Dominique et Antigua. 
Nous décidons donc de nous y arrêter quelques jours et d'explorer les alentours.







Après quelques jours, une bonne surprise...
Notre Susie internationale arrive,en route vers le sud.
Encore l'occasion de passer de bons moments ensemble.


...repas à bord de "Spirited Lady"...


... espace jeux sur l'immense plage arrière de notre Lady...



... l'incontournable promenade des chiens, le matin...


...Picnic, façon Robinsson, au bord de la rivière...


...Lassa et ses dread loocks qui fascinent Ti pirate...













vendredi 15 mai 2015

Changement de programme...

Nous devons poursuivre le voyage plus au nord/ouest vers Porto Rico et ses promesses d'ambiances Espagnole sous les tropiques. ça doit pas être mal!
Beaucoup d'équipages nous en ont dit le plus grand bien. Beaucoup, également, nous ont parlé du retour vers l'est de l'arc Antillais contre vents, houle et courants. C'est, très souvent, la galère !
Alors voilà, le vent étant encore fort en ce moment et voulant épargner à l'équipage le retour prévu comme pénible, je me résigne, la mort dans l'âme, à infléchir la route vers le sud.
La bonne humeur de Sandrine revient à mesure que s'éloigne le stress et le souvenir d'un retour, des îles vierges, l'an passé, pour le moins sportif...
... bref, du coup, on a beaucoup de temps pour descendre vers le sud et se mettre à l'abris pour la saison cyclonique.
Cap, donc, sur la brochette d'îles légèrement sous le vent que sont Saba, Statia, Saint-kitts, Névis et Montserrat.
Pour les deux premières, la visite va tourner court, à notre grand regret. La houle et le manque de mouillages abrités nous interdisent tous débarquements. Nous passerons juste une nuit à la bouée à Saba dans un mouillage, soit disant, le mieux protégé...
... les estomacs ont apprécié la protection, les poissons, aussi.

Saba

Après une bonne nuit passé dans la lessiveuse, le jour à peine levé, on file toutes voiles dehors vers l'île de Statia (Sainte-Eustache). La mer est dure et haché dans ces parages. les fond varient rapidement de plusieurs centaines à quelques mètres. La houle fait le tour de chaque coté de ces petites îles, créant une mer croisé et des courants aléatoires. Le vent s'engouffre par rafales dans ces goulets.
Vous l'avez compris, après une nuit d'enfer, c'est pas l'endroit que je préfère pour naviguer. Je peste et je râle à chaque vague qui bouscule "Rêve Bleu" et balaye le pont pour venir mourir sur nos tee-shirt tout propre.
Le passage devant Statia et la zone de mouillage avec 1 mètre de creux nous fait fuir en direction de St-kitts à une vingtaine de miles, avec l'espoir d'arriver avant la nuit et surtout un endroit calme pour se reposer.
La minuscule marina de port Zante à St Kitts nous accueil pour quelques jours et un repos bien mérité..
De là, nous visiterons sommairement les alentours. La capitale "Basseterre" mérite le détour avec son architecture coloniale plutôt bien conservé. 
Un petit mouillage plus au sud le long d'une plage déserte sans grand intérêt et nous voilà arrivé à Nevis au mouillage de "Charlestone"



Saint Kitts





Sandrine n'a pas voulu que j'investisse pour la fête des mères, dommage!




Ti pirate ne tarde pas à ce faire de nouveaux copains.









Sur Nevis, les singes ont remplacé les chiens.



Les Bains chauds (45°) de Charlestone, 
Rendez vous des habitants le soir après leur journée de travail;


Le somptueux hôtel de Golden Rock.
Créé par un artiste, il baigne au milieu d'un magnifique jardin tropical.




Ascension jusqu’à la source, au pied du volcan, qui alimente toute l'île en eau potable.


Rafraîchissement en cour de montée.
Un puits providentiel.




Retour au Golden Rock pour la pause déjeuner.








Montserrat


Autre source à Montserrat dont la légende dit que quiconque boit son eau reviendra à Montserrat.




Le terrible Volcan de Soufrière hill qui ravagea le sud de l'île en 1995.
Toujours actif aujourd'hui, la dernière éruption date de 2010, il interdit l'accès aux régions autrefois très prospère.



Les fumées, visibles à plusieurs kilomètres, témoignent de l'intense activité.



L'ancienne capitale "Plymouth" ravagée et engloutie en quelques secondes.


La population (5000 habitants) qui a décidé de rester est aujourd'hui réfugiée au nord de l'île et à l'écoute 24h/24h, guettant la moindre alerte.


Spectacle saisissant, nous avons un sentiment très bizarre devant les forces de la nature et un désastre de l'activité humaine en présence. On se sent tout petit. Le chaos nous amène, irrémédiablement, à réfléchir sur notre propre existence.



Wilfreid dit"Ti bone", notre guide est un rescapé de la catastrophe qui toucha son île.
Il a aujourd'hui 80 ans et aucune rancœur face au sort qui a discriminé sa famille et confisqué ses terres. Il était fermier sur les pentes Est du monstre et "temporairement" guide.



A coté du désastre, la nature est aussi merveille...