mardi 11 février 2014

Le retour... suite.

Nous aimons bien cette petite marina de Rivière Sens, l'accueil y est sympathique et elle est équipée de tous les services dont nous avons besoin.


Tous, sauf le gasoil dont il faut faire le plein. En effet, C'est la grève des gérants de stations y compris celles des ports.
"Bienvenus en France".
Innocemment, il est 7h30 lorsque nous amarrons rêve bleu au ponton du précieux liquide dont le volvo de 55 cv se délecte et consomme sans modération.
Sur le panneau d'accueil les horaires indiquent 6h30 à 17h.
L'aimable pompiste doit, en bon Antillais qui se respecte, être sur la route qui le mène de la station du bord de la route au distributeur du ponton soit environ 50 mètres.
Mauvaises langues que nous sommes, après un petit repos d'une demie heure, je décide d'aller jusqu'à la station pour l'aider à retrouver le bon chemin. La station est fermée, aussi, j'interpelle un cycliste de passage, qui lui n'a pas besoin de carburant. Il me dévisage en me demandant de quelle planète je débarque. Je lui répond de la planète océan. Il rigole, ses dents blanches éclatantes sur sa peau noire et luisante par l'effort.
Dans le doute je ris aussi, le sourire s’efface vite lorsqu'il m'informe de la situation. Cela fait une semaine qu'il n'y a plus une goutte de carburant dans les îles Françaises.
Il aura fallu attendre le lendemain pour négocier avec le gérant de la station, présent quelques minutes par jour et qui distribuait avec parcimonie quelques litres aux véhicules prioritaires. Guêtant l'instant ou l'homme le plus important du moment apparu et me voilà avec mes deux bidons de 20 litres à faire le pied de grue sous un soleil de plomb aux abords de ladite station. Deux heures plus tard, après une âpre négociation à l'Antillaise, me voilà, discrètement, (c'était la condition) de retour au cannot avec 40 litres d'or liquide tant convoité. 10 litres supplémentaires acheté à un aimable plaisancier local et nous voilà rassuré pour l'autonomie de retour.


Le lendemain, enfin rassasié, le volvo nous propulse hors de la marina direction les Saintes.
Nous prenons la bouée deux heures plus tard dans cette jolie baie que nous apprécions également.

Un petit tour d'horizon pour voir si nos copains les dauphins sont toujours là. Quelques questions aux habitants locaux et nous avons la confirmation qu'ils ont désertés les lieux depuis notre départ au mois de novembre. Un peu tristes, nous nous consolerons autrement.
Signe du destin, le lendemain matin, branle bas de combat à l'heure du petit déjeuner;
"Dauphin sur l’arrière tribord"
Un, puis deux, puis un tout petit, probablement "éclair" qui doit avoir cinq mois maintenant.
Ni une, ni deux, j'enfile le maillot, les palmes, masque et tuba et direction le groupe qui est d'humeur joueuse.
Sur place, je reconnais ma copine "jojo" et comme pour combler mon ego, j'ai l'impression qu'elle me reconnait et de nouveau, nous jouons ensemble dans une danse gracieuse et bondissante. Cela dure plus longtemps que la première fois et je suis comblé et ému une fois de plus. Je ne verrai pas le reste du groupe qui a repris le large. Merci "jojo".


Nous resterons trois jours avant de poursuivre notre route. Cap sur la Martinique, la Dominique patientera encore un peu. Nous arrivons à Grande Anse d'Arlet à 21 h, l'occasion pour Sandrine de faire son baptême de mouillage de nuit, sous la pluie de surcroît. Nous nous faufilons prudemment à travers les bateaux déjà endormis à la lueur de nos lampes torche. Nous avons l'avantage de connaître les lieux et nous jetons l'ancre à quelques brasses de la plage juste derrière les pêcheurs, là où les plaisanciers ignorant n'osent aller.
Une nuit paisible et réparatrice nous fera nous lever de bonne heure pour continuer vers le Marin avant Sainte-Anne, but ultime de notre voyage retour pour accueillir notre famille et amis qui arrivent d'ici quelques jours.






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