jeudi 15 mai 2014

Moustique... l'île star...

Au départ de Béquia, une poignée de milles nous séparent de Moustique. Drôle de nom pour une île. cela signifierait-il que ces nuisibles la colonisent ?

Après le passage entre "petit Nevis" et "l'île à quatre", à ne pratiquer que par temps calme, nous découvrons les récifs de "Pillories", qui furent le théâtre du drame qui toucha le paquebot "Antilles" de la compagnie générale transatlantique qui s'y échoua et y sombra. A l'image du "Costa Concordia", l'imprudence de l'équipage eu raison des milliers de tonnes d'acier.

Enfin, "Moustique", longue de 5 km et large de 3, n'est pas envahie par les insectes mais elle a attiré toutes les stars du show-biz, des affaires et de la politique. C'est une île privée qui dépend de Saint-Vincent. Elle est gérée par ses célèbres propriétaires "habitants" sous forme de Groupement d’intérêt économique avec un directeur élu par ces derniers. 
Mike Jagger, David Bowie, Madonna, Sylvester Stalone, Tommy Hilfinger, la famille Lacoste et même la reine d'Angleterre, pour ne citer qu'eux y possèdent ou ont possédé de somptueuses propriétés sur ce bout de terre à l'écart des sphères médiatiques et loin de l'agitation des capitales du monde "civilisé". 
Autant dire qu'il faut montrer pâte blanche pour prendre une bouée dans "Britania Bay", unique mouillage de l'île et  ancre prohibée.
Les tarifs sont  à la mesure de l'exception. 75 US$ la nuit, mais vous pouvez rester deux nuits supplémentaires pour le même prix, ce que nous ferons.

Partons à la rencontre de nos stars préférés...
... Au premier coup d’œil, tout est nickel. A peine débarqué du dinghy dock (ponton des annexes), local poubelle, des jardiniers qui ramassent les feuilles mortes (à la pelle), même les cocotiers sont taillés et les noix coco ont été enlevées pour éviter tout accident, plus loin, un homme pulvérise de l'insecticide sur l'immense plage déserte qui borde Britania Bay. Le "Chigoungounia", qui fait des ravages ailleurs, ne passera pas par là. La scène se répétera deux fois par jour, tous les jours. A titre de comparaison, en un mois de mouillage à Ste-Anne, en Martinique où l’épidémie fait rage, nous n'avons vu aucun pulvérisateur. CQFD!

Bref, vous l'avez compris, tout est aseptisé pour que les hôtes de marque passe de brefs séjours en toute quiétude dans ce paradis "légèrement" artificiel. Cela me rappelle une histoire "drôle".

Un milliardaire passe ses vacances sur une île après avoir envoyé son homme d'affaire qui a tout modifié pour créer un paradis artificiel à grand renfort de $.
Le milliardaire, assis dans son transat dit, très sérieusement, à son homme d'affaire se tenant à ses cotés:
"Lorsque l'on voit ces forêts si vertes, ce sable si blanc, cette eau si limpide et ce ciel si bleu, ici, l'argent n'a aucune importance".

...Ouvrons les yeux, tout excité, nous arpentons les routes de cette île en nous préparant à faire un signe de la main pour saluer David Bowie ou, peut être, faire la bise à Madonna, on a le droit de rêver.

En fait, nous ne croiserons que les autochtones triés sur le volet, 115 habitants, "importés" de Saint-Vincent pour les services et des responsables, gardiens des prestigieuses demeures dont nous ne verrons que quelques parties. Elles sont toutes dissimulées au milieu d'immenses terrains paysagés accessibles par des voies privées et évidement gardées. 
Discrétion oblige, nous repartirons avec notre frustration, surtout les filles, pique-niquer sur la plage déserte et entretenue devant le mouillage.






Le Chigoungounia ne passera pas !











Le célèbre "Basil's Bar"












                 

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